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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 14:54

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Editions Balland - 2011 - Roman

 

- Regarde moi ! dit grand-mère. Dis-moi ce que tu vois !

- Ma grand-mère, je vois ma grand-mère, répondis-je après un silence qui ne consistait pas à apprécier ce que je voyais, mais ce que je devais répondre.

Je vois ma grand-mère.

- Exactement, rétorqua-t-elle. Et là tu te trompes, ma petite Therese chérie.

 

4ème de couverture

Norvège. La vieille Amalie Thygesen, dite Malie, ancienne chanteuse de cabaret à la gloire éphémère, rend son dernier souffle dans une maison de retraite. Tandis que sa petite fille, Therese, plie ses bagages sur l’instant pour rejoindre le lieu des obsèques – et se laisse prendre dans un tourbillon de souvenirs drôles, tendres, émouvants, le reste de la famille chante l’heure de la libération : débarrassés de la vieille femme fantasque au caractère trop bien dessiné, les uns et les autres vont pouvoir se jeter sur les biens immobiliers et vendre les babioles qui, pour
eux, ne valent pas la peine d’être gardés. Comprenant mal ce manque de compassion et de respect pour sa grand-mère, Therese va découvrir, au fil des objets qui ont fait la vie de Malie et des confidences récoltées, qui a été
cette femme qu’elle croyait si bien connaître… Une femme que sa propre fille, Ruby, la mère de Malie, détestait cordialement, et que beaucoup craignaient. Comment peut-on susciter chez ses proches des sentiments aussi contradictoires ?


Les premières lignes

 « A ma petite Therese chérie », avait écrit ma grand-mère sur un bout de papier blanc attaché à une montre en or. Celle-ci se trouvait dans le tiroir de la table de nuit, le papier était fixé à la chaîne à l'aide d'un élastique. Le cadran était joliment bordé de nacre, mais le verre était cassé et la montre s'avéra en définitive ne pas être en or. J'y cherchai ensuite un poinçon, en vain.

Les mots étaient tracés à l'encre vert marine. La montre était l'un des deux objets qu'elle me destinait, à moi et personne d'autre. L'élastique était rouge et friable. Toutes ses affaires étaient garnies d'élastiques, on aurait dit qu'elle les avait soigneusement ficelées en vue d'un long voyage ou d'un déménagement. Nous trouvâmes des élastiques y compris autour de petits bocaux aux couvercles fermés, comme pour en maintenir le verre même. J'imagine ses longues mains ridées, pareilles à des griffes, au vernis à ongles rose écaillé, enrouler les élastiques autour des bocaux – ce qui n'avait aucun sens - et j'entends le silence de mort qui l'entoure ce faisant.

Ce fut dans le prolongement de ce silence que ma mère me téléphona pour m'annoncer la nouvelle :
- Maman est morte.
Puis elle se mit à rire. Longuement. Un rire sonore et rude, entrecoupé de respirations.
- Grand-mère est morte ?
- Oui ! Ce n'est pas formidable ?
Le petit Stian était à côté de moi, une feuille de papier hygiénique à la main, j'allais tout juste lui moucher le nez.
- Grand-mère est morte ? S'écria-t-il.
- Non, pas ta grand-mère, dis-je. La mienne. La mère de ta grand-mère.
Je coinçai le combiné entre mon menton et mon épaule et entrepris de le moucher, appuyant sur une narine, puis l'autre. Il souffla deux fois de chaque côté, une collaboration entre son nez et mes doigts qui se passait de commentaires. Après quoi il s'éclipsa par la porte de la véranda en courant sur ses jambes minces et bronzées avec force mouvements de coudes.
- Je comprends que tu sois contente, maman.
- Oui. Je suis si heureuse, Therese ! Je... et Ib tout pareil. C'est lui qui m'a appelée. On est tellement... tellement... Et tu vas pouvoir m'accompagner à Copenhague ! On va enfin examiner la maison de fond en comble, regarder dans les placards et tous les tiroirs. C'est fantastique, Therese !

 

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Yvelyne Editions- 2012 - Récit

4ème de couverture

L’île de Tatihou, au large du port de Saint-Vaast-la-Hougue, dans la Manche, a été choisie pour y installer, dès 1948, un centre de rééducation créé par Camille Belliard pour venir en aide à de nombreux enfants de la Manche, victimes indirectes des opérations militaires de 1944 et souvent livrés à eux-mêmes. Pierre Le Brun y fut éducateur pendant l’année 1954. Son témoignage met en perspective la très profonde transformation de la pédagogie menée auprès des jeunes en difficultés. Sous l’impulsion des ordonnances de 1945, l’action éducatrice est mise en avant. Ce livre décrit avec beaucoup d’humanité cette communauté de « Robinsons » composée d’éducateurs et de jeunes et inscrit, dans l’Histoire, cette œuvre humaniste.

Pierre Le Brun, né en 1932, fut un enfant placé sous le régime de Vichy avant de choisir la profession d’éducateur. Tatihou fut le second poste d’une carrière consacrée au service des jeunes en difficultés.

 

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Editions Livre Poche - 2012 - Thriller/policier

Résumé

J’étais assis sur le banc, dans la grange. Non seulement j’avais conscience d’être là, devant la porte déglinguée qui, à chaque battement, laissait s’engouffrer une rafale de vent et de neige, mais je me voyais aussi nettement que dans un miroir, me rendant compte de l’incongruité de ma position. Le banc était un banc de jardin peint en rouge. Nous en avions trois, que nous rentrions pour l’hiver, avec la tondeuse à gazon, les instruments de jardinage et les moustiquaires des fenêtres.

 

 

 

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Le sang du bourreau - Danielle Thiery

Editions J.C Lattès - 2006 - Policier

Résumé

Des meurtres qui s'accumulent, et à chaque fois, la même boucherie. C'est un psychopathe, un serial-killer, que doit traquer la commissaire Edwige Marion. Il lui faudra toutes les ressources de la police scientifique et de son intuition féminine.

Danielle Thiéry fut la première femme commissaire divisionnaire en France en 1967. Elle a entre autres dirigé la sécurité d'Air France. Mauvaise graine, son premier polar a paru en 1997. Beaucoup d'autres ont suivi, dont certains ont été traduits. Elle est également l'auteur de la série télévisée Quai n°1 diffusée sur France 2. Elle a obtenu des prix littéraires : 1998 Prix Polar pour Mises à mort (Robert Laffont) 2006 Prix Gayant Lecture - Catégorie 3 pour Nuit blanche au musée (Syros)

 

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Editions Livre de Poche - 2002 - Roman utopique

Résumé

« Qu'adviendrait-il si, un jour, la science, le sens du beau et celui du bien se fondaient en un concert harmonieux ? Qu'arriverait-il si cette synthèse devenait un merveilleux instrument de travail, une nouvelle algèbre, une chimie spirituelle qui permettrait de combiner, par exemple, des lois astronomiques avec une phrase de Bach et un verset de la Bible, pour en déduire de nouvelles notions qui serviraient à leur tour de tremplin à d'autres opérations de l'esprit ? »
Cette extraordinaire mathématique, c'est celle du jeu des perles de verre, que manie parfaitement Joseph Valet, héros fascinant et ludi magister jonglant avec tous les éléments de la culture humaine. Récit d'anticipation, roman d'éducation intellectuelle et religieuse, utopie pessimiste, Le Jeu des perles de verre est une des plus amples et savantes constructions littéraires d'Hermann Hesse.

 

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Histoire d'une vie - Aharon Appelfeld

Editions Points - 2005 - Récit - Prix Médicis 2004

Résumé de l'éditeur

Avec Histoire d'une vie, Aharon Appelfeld nous livre quelques-unes des clés qui permettent d'accéder à son oeuvre : souvenirs de la petite enfance à Czernowitz, en Bucovine. Portraits de ses parents, des juifs assimilés, et de ses grands-parents, un couple de paysans dont la spiritualité simple le marque à jamais. Il y a aussi ces scènes brèves, visions arrachées au cauchemar de l'extermination. Puis les années d'errance, l'arrivée en Palestine, et le début de ce qui soutiendra désormais son travail : le silence, la contemplation, l'invention d'une langue. Et le sentiment de l'inachèvement lié au refus obstiné de l'autobiographie, dans son acception la plus courante : histoire d'une vie. Comme si le dévoilement de ce que chacun a de plus intime exigeait une écriture impersonnelle.

Pour Philip Roth, un de ses principaux admirateurs, Aharon Appelfeld est l'héritier de Kafka et de Bruno Schulz.

Aharon Appelfeld est né en 1932, à Czernovitz, en Bucovine (alors rattachée à la Roumanie) d’une famille de la petite-bourgeoisie juive germanophone : ses parents sont des juifs assimilés prospères ; ses grands-parents, un couple de paysans dont la spiritualité simple le marque à jamais. Importance des villégiatures pastorales et des vacances d’été dans les Carpates, mais aussi véritable bain langagier : l’allemand, sa langue maternelle ; le yiddish de ses grand-parents ; le ruthène de cette Bukovine où il grandit ; le roumain imposé par le gouvernement ; plus tard l’ukrainien, un peu de russe, d’autres dialectes encore glanés ici et là. « … ma tête bourdonnait de langues, mais à la vérité je n’en avais pas une à moi ».

 

Cabinet de lecture avec l'auteur ICI

 

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Editions 10/18 - 1985 - Collection grands détectives

Résumé de l'éditeur

"Harry Kemelman met en scène, David Small, rabbin de la communauté de Barnard’s Crossing près de Boston, dans le Massachusetts qui, contraint et forcé par les évènements, met son bon sens et la sagesse des Ecritures Saintes au service de la justice. La première aventure de son personnage "On soupçonne le rabbin" fut couronnée par le Prix Edgar Poe du meilleur premier roman.
 Le rabbin David Small deviendra le héros d'une série de 11 romans policiers."

Harry Kemelman est né le 24 novembre 1908 à Boston, dans le Massachussets. Parallèlement à une carrière d'enseignant, c'est en 1964 qu'il publie, On soupçonne le rabbin, mettant en scène, David Small, rabbin de la communauté de Barnard's Crossing dans le Massachusetts qui, contraint et forcé par les évènements, met son bon sens et la sagesse des Ecritures Saintes au service de la justice. Cette première aventure est couronnée par le Prix Edgard Poe du meilleur premier roman. Suivront neuf autres aventures qui ont été traduites en plusieurs langues. Harry Kemelman est mort en 1996.

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Editions Fleuve Noir - 2011 - Thriller/Policier

Résumé de l'éditeur

Elsa Préau est une retraitée bien ordinaire. De ces vieilles dames trop seules et qui s'ennuient tellement - surtout le dimanche - qu'elles finissent par observer ce qui se passe chez leurs voisins. Elsa, justement, connaît tout des habitudes de la famille qui vient de s'installer à côté de chez elle. Et très vite, elle est persuadée que quelque chose ne va pas.
Les deux enfants ont beau être en parfaite santé, un autre petit garçon apparaît de temps en temps - triste, maigre, visiblement maltraité. Un enfant qui semble l'appeler à l'aide. Un enfant qui lui en rappelle un autre...
Armée de son courage et de ses certitudes, Elsa n'a plus qu'une obsession : aider ce petit garçon qui n'apparaît ni dans le registre de l'école, ni dans le livret de famille des voisins.
Mais que peut-elle contre les services sociaux et la police qui lui affirment que cet enfant n'existe pas ?
Et qui est vraiment Elsa Préau ? Une dame âgée qui n'a plus toute sa tête ? Une grand-mère souffrant de solitude comme le croit son fils ? Ou une femme lucide qui saura croire à ce qu'elle voit ?

 

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Editions Babel - 2012 - Roman

Résumé chez l'éditeur

A la mort de sa mère, Elling, la trentaine bien entamée, perd un peu les pédales. Monomaniaque, hystérique, atteint de délires obsessionnels, il est placé en institut psychiatrique et se retrouve à partager sa chambre avec un type simplet porté sur la bouffe et les filles. Le duo devient inséparable. Un roman à la fois hilarant et grave sur deux marginaux qui essaient de s'adapter.

 

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Editions J.C.Lattès - 2012

Résumé chez l'éditeur

Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.

 

Né en 1960 à Valenciennes, Grégoire Delacourt est publicitaire. Très remarqué pour L’Écrivain de la famille, son premier roman, on lui doit aussi de fameuses campagnes pour Cœur de Lion, EDF, Apple, Lutti (« Un Lutti d’offert, c'est un Lutti de perdu »).

Site Web de l'auteur : http://www.gregoiredelacourt.com


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