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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 20:55

 

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Un bon cru littéraire, en ce mois de mai pluvieux.

Une pluie de mots à découvrir ou à re-découvrir.

Bonne lecture !

 

 

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Editions Gallimard - 2013  

4ème de couverture

«Je porte en moi la mélancolie des races barbares, avec ses instincts de migrations et ses dégoûts innés de la vie, qui leur faisait quitter leur pays, pour se quitter eux-mêmes.» Dans cette déclaration de Gustave Flaubert (1821-1880), qu'y a-t-il de vrai? Le migrant, à part le grand voyage en Orient et quelques escapades en Bretagne, en Angleterre ou en Corse, a surtout vécu dans le «trou» qu'il s'est «creusé» à Croisset, sa demeure normande, où il écrit son œuvre et où il meurt foudroyé.
Peut-on se fuir soi-même, bien qu'on professe la poétique de l'«impersonnalité»? Peut-on lâcher son siècle? Le détester, oui, lui préférer une Antiquité imaginaire, certes, mais Flaubert, comme tout le monde, est entraîné dans les tourbillons du temps. Son œuvre portera cette double marque : le rêve carthaginois d'un monde flamboyant à jamais disparu mais recréé et la peinture vengeresse du siècle de Monsieur Prudhomme et du pharmacien Homais.
Michel Winock porte un regard d'historien sur cette vie tout entière vouée à la littérature. Il raconte l'enfance créative de l'écrivain, le suit dans ses pérégrinations de jeunesse, décrit ses amours tumultueuses, l'accompagne dans les salons parisiens et met en scène sa ferveur dans l'amitié – Maxime Du Camp, George Sand, les Goncourt, Zola, Daudet, Maupassant, Tourgueniev...
Son dégoût proclamé de la vie, Flaubert ne l'a transcendé ni par l'expérience amoureuse (somme toute décevante), ni par la foi en Dieu (il est incroyant), ni par quelque idéal politique (scepticisme revendiqué), mais par la religion de l'Art, dont il fut un pèlerin absolu.  (disponible à la bibliothèque)

 

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Editions JC Lattès - 2011

Résumé chez l'éditeur

Un photographe, Antonio, retourne à Lisbonne après dix ans d’absence. Il y retrouve le correspondant de son journal, Vincent, le narrateur de ce récit, afin de suivre le procès d’un tueur en série. 
Enfant, Antonio a rencontré en une fillette, Canard, l’amour mythique, éternel, celui qui promet de grandir sans jamais s’affadir, mais ce rêve de bonheur s’est déchiré. Vincent a ses raisons, peu avouables de vouloir guérir cette blessure, réparer ce qui s’est brisé, retrouver Canard. Lui qui est si peu doué pour la vie, lui qui n’achève jamais rien de ce qu’il entreprend, veut devenir l’artisan d’un destin inaccompli. Chaque rencontre rapproche du but comme la vague pousse un radeau vers le rivage. Mais il n’est d’horizon qui ne se déplace sans cesse... . 
Electrico W raconte les neuf jours de cette quête en ce mois de septembre 1985 où la terre trembla à Mexico et où mourut l’écrivain Italo Calvino. 
Si les tramways, comme l'Electrico W qui donne son nom au livre, suivent des rails, la vie des hommes obéit à d’autres lois. (disponible à la bibliothèque)

 

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Editions Verdier - 2012

4ème de couverture

Donner à manger à ceux qui ont faim, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, loger les pèlerins, visiter les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts : tels sont les impératifs moraux édictés par l’Église sous le nom d’œuvres de miséricorde, que le Caravage a illustrés dans un tableau conservé à Naples, et dont tous ceux nés en culture chrétienne sont imprégnés, même s’ils ne les connaissent pas. Ces injonctions morales sont ici mises à l’épreuve de l’expérience – réelle ou imaginaire.

«  Il m’a fallu comprendre comment le Corps Allemand, majuscules à l’appui, après être entré à trois reprises dans la vie française par effraction (1870, 1914, 1939), continue à façonner certains aspects de notre existence d’héritiers de cette histoire. Chemin faisant, j’ai tenté d’y voir un peu plus clair dans les violences que les hommes s’infligent – historiques, guerrières, sociales, individuelles, sexuelles, massivement subies mais de temps à autre, aussi, consenties –, dont l’art et la sexualité sont le reflet et parfois la splendide, indépassable, bienheureuse expression, et de les lier du fil de cet impératif de miséricorde qui fonde notre culpabilité pour être, de tout temps et en tous lieux, battu en brèche.  »

 

EXTRAIT :

Parfois je descends aussi du plateau calcaire où je vis pour des destinations plus triviales, me ravitailler, voir du monde, trouver un garçon à aimer, toutes choses quasiment impossibles à concrétiser sur ces hautes terres où ne souffle que le vent qui en été rabat ces longues graminées qu’on appelle cheveux d’ange, en hiver clôt le monde en apportant la neige. De toutes les incongruités que génère la vie que nous nous fabriquons, d’un accord de moins en moins commun, de plus en plus tacite, certes, mais que nous fabriquons, la floraison des longues galeries marchandes à la périphérie des villes n’est pas la moindre, mais elle n’est pas, tant s’en faut, la plus accablante, car il s’y est rapidement inventé des usages plus ou moins détournés qui relèguent de temps à autre leur fonction commerciale au second plan, ce qui est une victoire, modeste mais réelle, sur le rôle d’hommes économiques auquel nous assigne le dieu Commerce qui par ailleurs prospère avec notre actif concours. On peut ainsi, du moins dans les provinces mordues par l’oubli et le givre, terriblement continentales, à Rodez, au Puy, à Mende, à Aurillac, y trouver le pain, le sel, le vin et le garçon qui se laissera convaincre de prolonger ses courses d’une étreinte rapide mais dense, précise, dans le temple même du commerce ou dans quelque bosquet discret des alentours. Puis il regagnera, la chose faite, une petite amie en ville, une ferme isolée à quelques kilomètres, un travail de routine ou une ivresse feinte. C’est à cela que servent à des gars dans mon genre les vallées où l’on vit, l’on échange et l’on passe. (disponible à la bibliothèque)

 

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Editions Anne Carrière - 2012

Résumé de l'éditeur

À la fin du XIXe siècle, à Varsovie, sous occupation russe.

Maria est une jeune Polonaise de 19 ans, profondément patriote, catholique, attachée aux valeurs familiales. Elle est aussi ambitieuse et caresse le projet d’aller étudier à Paris, puisque les Russes n’autorisent pas les femmes à entrer à l’université. Institutrice, elle assume seule la charge de sa mère malade et n’hésite pas à braver les lois de l’occupant dans un esprit de résistance.

Pour l’amour d’un officier russe, Igor, elle va tout balayer, projets, famille, religion, patrie. Tout les sépare, notamment le milieu social. Maria découvre, horrifiée, qu’Igor est marié. Malgré cela, elle vibre d’un amour inconditionnel et accepte de suivre Igor à Tachkent puis à Saint-Pétersbourg. Auprès de lui et de leurs quatre fils, elle vivra dans la capitale russe les événements de la chute du tsarisme puis de la prise du pouvoir par les bolcheviks, sur fond de la grande guerre. (disponible à la bibliothèque)

L'avis de Voyelle

 

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Editions Albin Michel - 1996

4ème de couverture

Anthologie de textes pour adultes et adolescents sur le thème de la paresse

Site de l'auteur et Site de l'illustrateur

 

"Ainsi immobile, assis sans rien faire

Le Printemps viet, l'herbe pousse d'elle même."

Poète chinois anonyme

 

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" Il est un temps pour aller à la pêche et un temps pour faire sécher les filets."

Proverbe chinois

 

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Editions Folio -2012

Résumé chez l'éditeur

«C'est la plus belle énigme de l'histoire du monde.
Pas la plus mystérieuse, la plus belle. Une litanie de splendeurs : Lascaux, Rouffignac, Niaux, Pech-Merle, Font-de-Gaume, Altamira, le Roc-aux-Sorcières, Chauvet, Cussac, devant quoi on reste bouche bée, médusé. Ceux-là, qu'on imaginait en brutes épaisses tout juste descendues du singe, qu'on habillait de peaux de bêtes et qu'on coiffait avec un clou, ceux-là en savaient aussi long que nous sur la meilleure part de nous-mêmes. Quant à comprendre ce qui leur passait par la tête, comment on en vient à s'enfoncer sous terre, en rampant parfois, pour peindre des merveilles qui échapperont au regard de la petite multitude du temps, il nous reste à l'imaginer. Le paléo-circus, ce serait donc l'histoire du premier coup de pinceau. Mais nos ancêtres n'en restèrent pas là. Quelques milliers d'années plus tard, en bord de mer, ils inventaient le premier site en ligne. Bien sûr. À Carnac.» Jean Rouaud.

 

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Editions Guéna Barley - 2010

4ème de couverture

« Au tribunal du dernier dimanche, elle s'impose en silence une lutte acharnée de quatorze heures pour écrire son jugement de trois lignes. [...]

Elle a fait un millier de kilomètres pour lui parler. Elle lui a dit que tous les gens que son jugement avait mis en colère avaient son visage. Son père l'a prise dans ses bras, comme lorsqu'elle pleurait enfant, et lui a dit « oubliez-moi, oubliez-moi ».

Elle s'est retournée, le lit de justice est vide, probablement depuis des années. À cinquante-six ans, forte de l'indépendance qu'elle se reconnaît enfin, elle relit le dossier de sa vie pour formuler son propre jugement des choses. » (disponible à la bibliothèque d'Yport)

 

EXTRAIT:

 

LIT DE JUSTICE : cérémonie par laquelle le souverain impose au Parlement d'enregistrer son Édit ou son ordonnance. Le dernier mot revient au souverain, qui se déplace en personne au Parlement. «adveniente principe, cessat magistratus» («Quand le Prince arrive, les magistrats se taisent»).

Elle est entrée en justice, sans s'en apercevoir, sans réfléchir. A trente-six ans elle réussit ce concours au nom si laid de Conseiller des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel. On lui a posé beaucoup de questions de droit, mais personne n'a songé à lui demander pourquoi elle voulait être juge. On ne lui a fait passer aucun test qui aurait permis de voir qu'il lui manquait une case, celle qui permet de croire à son propre jugement. Ne pas avoir de jugement était la méthode radicale qu'elle avait trouvée dès l'enfance pour ne pas se tromper.

Elle commence donc une carrière déjuge sans le savoir, dépourvue de l'essentiel, et ça, elle ne le sait pas non plus.

Elle a bien une première alerte sur ce qui l'attend, lorsqu'un ami lui cite Platon : «le bon juge est celui qui mène un procès au terme duquel le condamné est d'accord avec sa condamnation». Non, ça ne peut pas la concerner, elle qui entre dans le milieu très protégé de la justice administrative où il suffit déjuger paisiblement de vieilles affaires complexes sans avoir à se préoccuper de leurs effets sur la vie des gens.

L'évidence lui vient plus tard, à la fin d'un songe. Le délibéré est long et ennuyeux, le Pépito au chocolat tendu par le président la réveille sans lui donner le moindre avis sur la question posée par ce dossier confus de garantie décennale. «Tu ne peux pas t'abstenir, rétorque le président, si tu n'as pas compris, tu peux voter comme le juge rapporteur, en partant du principe que c'est celui qui connaît le mieux le dossier».
Elle aura donc toujours à rendre un jugement, même quand il n'y aura pas de bonne solution, même quand elle ne connaîtra pas la solution, il lui est interdit de ne pas juger. Elle comprend, seule le soir dans son lit dans cette ville inconnue, qu'elle a choisi un métier qui ne lui ressemble pas, où il faudra toujours prendre et afficher une décision personnelle. Elle doit y arriver.

 

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Editions Albin Michel -2012

Traduit de l'anglais (américain) par Guillaume Marlière

Résumé chez l'éditeur

Elle a incarné l'élégance française, révolutionné l'image de la femme, donné son nom à la plus prestigieuse maison de couture. Mais derrière la légende, Coco Chanel a laissé dans son sillage un parfum de scandale.
Au-delà d'un certain antisémitisme dont elle ne se cachait guère, il manquait une pièce maîtresse au puzzle de sa vie.
S'appuyant sur des archives récemment déclassifiées, l'américain Hal Vaughan, ancien diplomate et écrivain, lève les ultimes zones d'ombre en révélant les preuves de la collaboration de Chanel, recrutée officiellement comme agent par les services de renseignement de l'armée allemande dès 1940.
La créatrice entretient alors une relation passionnelle avec le baron Hans Günther von Dincklage, un espion nazi de haut rang, longtemps considéré à tort comme un play-boy inoffensif, et fréquente assidûment une petite bande de collaborateurs fort actifs.
Recréant à merveille l'atmosphère du Tout-Paris de l'époque, cette biographie explosive éclaire d'un jour nouveau la personnalité insaisissable d'une femme dont le génie provocateur n'a pas fini de fasciner.

 

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Editions poche -2013

4ème de couverture

L’été s’achève à Plaka, un village sur la côte nord de la Crète. Alexis, une jeune Anglaise diplômée d’archéologie, a choisi de s’y rendre parce que c’est là que sa mère est née et a vécu jusqu’à ses dix-huit ans. Une terrible découverte attend Alexis qui ignore tout de l’histoire de sa famille : de 1903 à 1957, Spinalonga, l’île qui fait face à Plaka et ressemble tant à un animal alangui allongé sur le dos, était une colonie de lépreux... et son arrière-grand-mère y aurait péri. Quels mystères effrayants recèle cette île que surplombent les ruines d’une forteresse vénitienne ? Pourquoi, Sophia, la mère d'Alexis, a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets... Bouleversant plaidoyer contre l'exclusion. (disponible à la bibliothèque)

Lire le premier chapitre

 

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Editions Buchet- Chastel - 2013

4ème de couverture

Le train de 06h41, départ Troyes, arrivée Paris. Bondé, comme tous les lundis matins. Cécile Duffaut, 47 ans, revient d’un week-end épuisant chez ses parents. Elle a hâte de retrouver son mari, sa fille et sa situation de chef-d’entreprise. La place à côté d’elle est libre. S’y installe, après une légère hésitation, Philippe Leduc. Cécile et lui ont été amants vingt-sept ans auparavant, pendant quelques mois. Cela s’est très mal passé. A leur insu, cette histoire avortée et désagréable a profondément modifié leurs chemins respectifs. Tandis que le train roule vers Paris et que le silence s’installe, les images remontent. Ils ont une heure et demie pour décider de ce qui les attend.

 

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Editions Au Diable Vauvert - 2012

Résumé chez l'éditeur

À mon ami, j écris une lettre et de lui, je reçois une lettre. Cela peut vous sembler peu de choses. Cela me suffit. C est un cadeau spirituel qu il est digne de me donner et que je suis digne de recevoir, et qui ne profane aucun de nous. Dans ces lignes chaleureuses, le cœur se fiera à lui-même comme il ne peut se fier à la langue et déversera la prophétie d une existence plus divine que toutes les annales de l’héroïsme n en ont encore vu s’accomplir. (disponible à la bibliothèque)

 

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Editions Grasset -2004

Traduit de l'espagnol par François Maspero

4ème de couverture

Dans la Barcelone de l'après-guerre civile, " ville des prodiges " marquée par la défaite, la vie difficile, les haines qui rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon - Daniel Sempere, le narrateur - dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L'enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d'occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y " adopter " un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l'entraîner dans un labyrinthe d'aventures et de secrets " enterrés dans l'âme de la ville " : L'Ombre du vent. Avec ce tableau historique, roman d'apprentissage évoquant les émois de l'adolescence, récit fantastique dans la pure tradition du Fantôme de l'Opéra ou du Maître et Marguerite, énigme où les mystères s'emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafon mêle inextricablement la littérature et la vie.(disponible à la bibliothèque)


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